Rejets gazeux de l'établissement de La Hague Absence d'impact sanitaire confirmé Programme d'amélioration des systèmes ...

28/01/2002
Communiqué de presse

Le 18 mai et le 31 octobre 2001, COGEMA La Hague enregistrait des rejets incidentels de ruthénium immédiatement détectés par les systèmes de mesures internes à l'établissement. Le premier incident était du à une défaillance d'un des trois systèmes de ventilation, le second est survenu lors d'une opération de maintenance sur une colonne de lavage de gaz.

Parmi les nombreuses analyses effectuées d'abord par l'établissement, puis par l'ACRO, sur plusieurs km2, la valeur maximale de radioactivité relevée a été de 1 000 Becquerels par kilogramme d'herbe fraîche. Ce qui représenterait un impact maximal pour l'homme de quelques microsieverts à comparer à la radioactivité naturelle de 2 700 microSieverts dans le Nord Cotentin et à la limite réglementaire de 1 000 microsieverts.

Le ruthénium est en effet un élément très faiblement radio-toxique et à courte durée de vie. L'Autorité de Sûreté Nucléaire a indiqué que les mesures effectuées par l'ACRO n'étaient pas en contradiction avec celles obtenues par COGEMA dans l'environnement et qu'elle était en mesure de confirmer « l'absence de conséquences significatives » sur la santé des populations et sur l'environnement.

L'ACRO après avoir rendu public les résultats de ses mesures après l'incident du 31 octobre avait elle même déclaré : "Il n'y a pas de désaccord avec la COGEMA. Pour un même lieu, nos résultats sont en fait similaires. Nos études se complètent." Si elle a confirmé l'absence de conséquence sanitaire significative, l'ASN a relevé une précision insuffisante de la mesure de radioactivité des rejets gazeux de ruthénium et invité COGEMA à améliorer le dispositif. Même dans l'hypothèse où ces mesures auraient été jusqu'à 1000 fois sous-estimées, l'impact des rejets resterait négligeable. L'usine de La Hague a immédiatement défini des axes de progrès, rendus publics à la CSPI dès le 25 octobre 2001*.

Ils comportent notamment deux mesures déjà mises en œuvre :
-l'optimisation des ventilations,
-l'installation de nouveaux filtres.

Par ailleurs, l'amélioration du système de mesure du ruthénium gazeux est en cours. L'insuffisance de précision constatée sur les mesures est spécifique du ruthénium. Elle ne remet pas en cause la fiabilité des mesures réalisées par l'établissement sur les autres radioéléments.

* Séance publique du 25 octobre 2001 de la Commission Spéciale et Permanente d'Information