Le point sur l'impact du retraitement des combustibles nucléaires

07/06/2000
Communiqué de presse

En prévision de la commission OSPAR, des études ont-elles été conduites pour mesurer l'impact environnemental du retraitement et du recyclage des combustibles nucléaires d'une part, et d'autre part celui correspondant au stockage direct des combustibles ?
Le 15 mai dernier, l'OCDE-AEN a publié une étude sur ce sujet. Réalisée à la demande de la commission OSPAR, les conclusions précisent que les incidences radiologiques du retraitement/recyclage comme celles de l'option stockage direct se situent en deçà de toute limite de dose réglementaire définie pour le public et pour les travailleurs. Ces incidences sont insignifiantes par rapport aux expositions imputables à la radioactivité naturelle. Un communiqué du 15 mai est consultable sur le site internet de l'AEN.

Quel est le rôle de l'usine de La Hague dans le processus de gestion des combustibles usés ?

L'usine de La Hague a une position intermédiaire entre d'une part les installations de production d'électricité utilisant les combustibles nucléaires et d'autre part les structures chargées du recyclage ou du stockage des déchets. Ses métiers sont :

  • le tri des matières à réexpédier pour recyclage,
  • l'entreposage,
  • le conditionnement sûr,
  • la diminution du volume et de la toxicité des déchets à transférer à l'organisme chargé de les gérer.

Ainsi, le retraitement mis en œuvre par COGEMA-La Hague permet de récupérer 96% des matières recyclables, de diviser par 5 le volume des déchets ultimes et de diminuer la radiotoxicité de l'ordre d'un facteur 10.

Concernant précisément l'usine de La Hague, que peut-on dire de son impact aujourd'hui ?

Alors que la Directive Européenne de 1996 préconise de ne pas dépasser un impact sanitaire de 1 milliSievert (mSv) par an, l'impact sanitaire total des rejets liquides et gazeux de La Hague n'excède jamais 0,06 mSv/an pour les populations les plus exposées. Ce niveau d'impact est à comparer à une exposition naturelle moyenne correspondant en France à un impact de 2,4 mSv. Il a été calculé, non par COGEMA, mais par une commission indépendante regroupant des experts venus de tous les horizons ("groupe radioécologie Nord-Cotentin").

Au-delà du strict respect des réglementations, et en droite ligne avec les préconisations de la commission OSPAR sur les rejets en mer, COGEMA s'est engagé à poursuivre sa démarche de minimisation de l'impact de ses rejets pour atteindre le "zéro impact".
Pour plus d'information sur ce sujet, consultez la rubrique " Tout sur l'environnement " du site internet www.cogemalahague.fr