Le SIDA progresse de façon inquiétante dans de nombreuses régions. Dans certains pays d’Afrique australe, l’espérance de vie est passée de 55/62 ans il y a 20 ans à 32/37 ans aujourd’hui.
L’ampleur de la pandémie dans ces pays se superpose au drame humain que vit chaque malade, un drame collectif aux conséquences sociales et économiques majeures : la population active est particulièrement touchée. Les conséquences sont :
- un coût croissant pour les entreprises : absentéisme, baisse de moral et de productivité, augmentation des dépenses de santé, etc.,
- des effets macroéconomiques sur les marchés : baisse de la productivité, diminution des revenus des actifs, impact négatif sur la croissance, pauvreté…
Selon la Banque mondiale, dans certains pays, « la croissance économique est inversée ». L’avenir des jeunes générations est menacé par la maladie et le manque d’infrastructures médicales.
Pour faire face à ces enjeux, AREVA apporte son appui sur le terrain, à l’échelle du groupe, tout en veillant à une implication de dimension internationale.
Des sociétés multinationales se mobilisent depuis plusieurs années contre le SIDA. AREVA, implanté de longue date au Niger, a tout naturellement démarré son action dans ce pays. Les premières initiatives ont été développées dans les années 2000. Aujourd’hui, ces actions se structurent autour des deux éléments suivants :
- le développement d’une prise en charge globale VIH/SIDA : prévention, dépistage, accès aux soins, accompagnement ;
- l’intégration dans la politique de santé et le partenariat avec les acteurs locaux visant à renforcer leurs capacités et la pérennité des actions entreprises.
En Chine, AREVA a lancé une action avec l’ONG Marie Stopes, reconnue pour son expérience dans la mise en œuvre de programmes SIDA sur le lieu de travail. Des séances d’information et de sensibilisation des employés sont organisées. Elles abordent les caractéristiques du virus, les modes de transmission et les comportements à risque. Le SIDA étant encore particulièrement méconnu en Chine, cette phase de prévention est essentielle. Pas question en revanche d’organiser un dépistage comme au Niger, car AREVA ne pourrait garantir la confidentialité des résultats. Ces opérations ont symboliquement démarré en Chine le 1er décembre 2006, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA.
Au Niger, AREVA a démarré en 2007 la mise en œuvre d’un accord triennal de prévention et de prise en charge du SIDA signé avec le gouvernement de la République du Niger et le groupement d’intérêt public ESTHER.
En Inde, plusieurs missions d’évaluation VIH/SIDA ont été menées dans nos implantations. Elles ont abouti à la mise en place de plans d’actions opérationnels.
Le groupe a adopté une politique SIDA en formalisant son implication dans un document spécifique reprenant les valeurs, les principes et les engagements d’actions : respects des droits de l’homme, non-discrimination, confidentialité, intégration dans les politiques nationales de santé.
Cette politique constitue ainsi le cadre nécessaire à la contribution opérationnelle du groupe dans ses pays d’implantation.
Par ailleurs, cette politique illustre deux des engagements de développement durable d’AREVA : l’intégration dans les territoires et l’implication sociale.
La mobilisation au niveau international constitue le troisième niveau de la stratégie SIDA d’AREVA. Depuis 2004, Anne Lauvergeon est membre du Conseil d’Administration de la Global Business Coalition on HIV/AIDS (GBC, Coalition mondiale des entreprises). Présidée par l’ancien diplomate américain Richard Holbrooke, cette organisation réunit plus de 220 multinationales engagées dans la lutte contre le SIDA.
L’objectif : faciliter le partage d’expérience entre les entreprises, renforcer leur contribution et développer les partenariats avec les principaux acteurs internationaux : gouvernements, Banque mondiale, Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme…
AREVA est également membre de SIDA-ENTREPRISES, émanation française de GBC. GBC et SIDA-ENTREPRISES ont créé conjointement « Partenaires contre le SIDA » pour gérer un fonds d’appui financé par l’Agence française de développement (AFD). Objectif ? Offrir du conseil et des formations aux entreprises souhaitant initier ou renforcer des programmes de lutte contre le SIDA pour leurs salariés, leurs familles et les communautés environnantes.